• Chapitre V : Cosmos Kreutzer

    Les paupières de la jeune fille papillonnèrent. Elle n’entendait pratiquement rien, comme si un bouchon bloquait les sons environnants. Elle releva douloureusement sa tête et avec sa main gauche se massa doucement la nuque. Elle regarda autour d’elle et son regard accrocha sur des lumières vives. Des rayons de lumières fusaient dans tous les sens. Avant de reprendre ses esprits tout à fait, son ouïe revenue totalement. En se relevant elle fut secouée de tout son être, un tir l’avait frôlé. Reprenant instantanément ses esprits de disciple de Chevalier de Bronze du Zodiaque, elle courut rejoindre son Maître qui se battait face à leur ennemi.

    Elle se plaça aux côtés de Ikki, Chevalier du Phoenix, son maître. Il semblait épuisé, il suait. D’un hochement de tête il lui intima ce qu’elle avait à faire. Elle s’avança devant lui tandis qu’il commençait à esquisser certains mouvements.

    - Je ne vous laisserai pas gêner mon Maître.

    - Oh, tu es réveillé, petit Princesse ? Ne sais-tu pas qu’il ne faut pas sauter l’heure de la sieste ? dit une voix féminine.

    Hageshi, s’attendant à un adversaire masculin, releva la tête et regarda son adversaire. La surprise fut grande quand elle découvrit une jeune femme élégante, se déhanchant comme un top model. Elle garda une certaine distance puis s’arrêta, son regard se fit dur. Elle écarta les jambes et chantonna en levant les bras :

    - Waitô Rozu Ame.

    Au début rien ne se produisit. Puis l’air se mit à vibrer et des centaines de roses se matérialisèrent dans le ciel. Hageshi eu le temps de lever la tête pour les voir fondre sur eux.

    - Je ne te laisserai pas faire ! Sutāraito Hikari ! s’écria-t-elle.

    Elle leva les bras en l’air et libéra une grande quantité de cosmos. Des centaines de lignes de lumières apparurent immédiatement et foncèrent vers le ciel. Elles rentrèrent en contact des roses blanches et les déchirèrent en milliers de pétales carbonisés.

    - Princesse, ne perdez jamais votre adversaire de vue ! susurra l’ennemi à son oreille.

    Hageshi surprise voulu reculer mais il était trop tard. Son adversaire appliqua sa paume entre ses côtes et libéra une forte quantité de cosmos. Avant de décoller, Hageshi s’agrippa au poignet de son antagoniste et l’emporta dans son vol. Quand elle toucha le sol, elle maintint fortement le poignet et attira son ennemi dans chute.

    Le gravier griffa le dos d’Hageshi, ce qui la fit grimacer. Elle relâcha sa prise et son adversaire en profita pour se relever rapidement.

    - Tsss. Moi qui te pensais insignifiante, tu me gênes. Tu as mérité de connaître mon nom. Heart Thief, pour votre déplaisir.

    Sur ce, Thief se retourna et fonça sur Ikki.

    - Maître, non !

    Hageshi se releva immédiatement et s’élança à la suite de la rose. Elle accéléra sa course mais Thief atteignait déjà le Chevalier.

    - Chevalier, vous aussi vous n’auriez pas dû sauter la sieste… commença Heart Thief.

    Ikki s’était retourné d’un seul coup, frappant Thief au visage. Sans lui laisser le temps de réagir il enchaîna avec sa technique l’Illusion du Phoenix. Les yeux de Heart devinrent vides immédiatement et elle arrêta de bouger. Elle prit lentement sa tête dans les mains et son visage se tordit dans un rictus de terreur pure. Elle tomba à genoux et ouvrit la bouche pour hurler, mais aucun son ne sortit.

    - Vite, Hageshi, on s’en va, dit Ikki essouflé.

    - Très… très bien.

    Hageshi suivit sans rien ajouter.



    - Que se passe-t-il, mesdemoiselles, pourquoi une telle réaction ? demanda Saori surprise.

    Les trois disciples se regardèrent et évitèrent le regard de la Déesse.

    - Des… problèmes de jeunesse, dit rapidement Tsumetai.

    Elles s’excusèrent et rejoignirent les Chevaliers. Elles se mirent derrière leur maître respectif et se turent. Saori étonnée de ce comportement retourna près du lit et se plaça entre Shiryu et Hyoga. Ils discutaient tranquillement quand soudain Shun eu un violent mouvement de recul. Sous l’incompréhension de tous il s’appuya sur le mur contre lequel le lit de Seiya était calé. Il essaya de reprendre son souffle et se concentra.

    Iona, pour la première fois, réagit avant les autres :

    - Maître ?

    Shun ne répondit pas de suite.

    - Maître, tout va bien ?

    Il souffla et prit la parole :

    - J’ai juste… un mauvais pressentiment. A propos d’Ikki.

    Il dit cela doucement, d’une voix blanche. Il s’assit sur une chaise près du lit de Seiya et tenta de se remettre de ses émotions. 

    Après quelques secondes de silence, chacun recommença à discuter sauf Tsumetai qui observait Shun plongé dans un trouble indéfectible. Prise d’une idée folle et elle attrapa l’étui de son violon sur la petite table à disposition dans la chambre et l’ouvrit. Elle en sortit un magnifique violon âgé et joliment veiné. Elle le cala contre son épaule et saisit l’archet. Elle mit sa tête contre le bois souple de son instrument et fit glisser son archet sur les cordes avec une précision et une dextérité infinie. Le visage serein, la violoniste était concentrée.

    La pièce fut instantanément plongée dans un abysse de note délicate et apaisante. Tous s’étaient tus. Chacun s’était retourné pour observer Tsumetai. Même Shun releva la tête pour écouter ce son mélancolique et nostalgique. Il fut soulagé de la pression qui l’acculait depuis quelques minutes. Il avait l’impression qu’une chaleur avait emplit son cœur.

    La fenêtre ouverte déversait ce flot de notes dans le ciel nocturne. L’air même semblait se réchauffer au dehors.



    Une douce musique flottait dans l’air quand un homme et une jeune fille arrivèrent dans l’enceinte de l’hôpital. La fille releva la tête et reconnu immédiatement ce son si doux. Elle était surprise de l’entendre à nouveau.

    - Maître… Maître vous entendez cette musique ? demanda-t-elle incertaine.

    Ikki releva la tête et écouta. Il perçut les notes lointaines et se sentit aussitôt apaisé. Comme si la fatigue et l’épuisement dû au combat s’était envolé. Il acquiesça d’un hochement de tête et continua sa marche, Hageshi sur ses talons.

    Ils passèrent l’accueil et se dirigèrent vers l’ascenseur. Ils montèrent en silence les étages et sortirent de la cabine pour tourner à gauche. Ils s’arrêtèrent deux chambres plus loin. La douce musique s’échappait de la porte. Ikki sans aucune gêne ouvrit la porte et s’avança dans la pièce. Hageshi s’aventura également dans la chambre et posa son regarda sur la fille qui jouait du violon.

    Quand Tsumetai la vit elle eu une telle surprise qu’elle faillit en faire une fausse note. Son visage se crispa et elle écourta sa mélodie. Elle délia ses bras et regarda son public. Tous affichaient un sourire ravi. Précautionneusement, Tsumetai rangea son violon et son archet.

    - Bonsoir à tous, dit posément Ikki.

    - Bonsoir, salua Hageshi en se penchant en avant.

    Les retrouvailles se passèrent sans accroc, sauf du côté des disciples. Les trois autres ne regardèrent pas la nouvelle venue. Celle-ci se présenta toutefois aux autres Chevaliers ainsi qu’à Saori.

    Peu de temps après, tous laissèrent Seiya seul dans sa chambre. Avant de partir Tsumetai serra la main de Seiya doucement, ses origines françaises refaisant surface.



    Quelques jours plus tard Seiya marchait correctement à nouveau et avait reprit des forces. Il était autorisé à quitter l’hôpital en fin de semaine. Ce qui tombait très bien puisqu’ils étaient tous invités au concours en binôme auquel Tsumetai participait. Elle avait déjà trouvé un coéquipier qui l’accompagnerait au piano. D’après ce qu’ils avaient apprit, elle le connaissait depuis quelques temps.

    Le Chevalier de Pégase se faisait une joie d’y assister avec ses camarades. Il pourrait ainsi écouter à nouveau Tsumetai jouer du violon. Il se demandait qui pouvait bien être ce pianiste qui l’accompagnait. Il le découvrirait bien vite.

    Il fut tiré de ses pensées par Saori qui franchit le seuil de sa chambre.

    - Oh, déjà levé, Seiya ?

    - Oui depuis quelques minutes. Tout est si calme dehors.

    Il appuya son front contre la vitre et regarda la cour de l’hôpital. Saori contourna le lit et le rejoint. Quand elle regarda à travers la vitre elle vit d’abord son reflet et durant presqu’une seconde cru apercevoir une silhouette rose vif.

    Elle prit deux seconde pour s’assurer que personne d’autre n’était dans la pièce puis dit doucement :

    - J’espère simplement que le calme saura régner, Chevalier.

    Il la regarda et après avoir enregistré ses paroles, il lui sourit.

    - Si on allait se promener ? proposa-t-il.

    - Ma foi, pourquoi pas.



    Arrrh, non, vraiment. Ca ne change rien, il faut le prendre plus haut. Et l’attaquer plus vivement, d’accord Samuel* ?

    Le dit Samuel hocha la tête. Tsumetai soupirait longuement. Elle replaça son violon sur son épaule et délicatement attaqua les premières notes. La, Mi, Do, La… Tsumetai ressentit chaque note des deux premières mesures avant de laisser son partenaire jouer. Il posa ses doigts de la main droite pour la mélodie sur les touches La, Do, Mi, La tout en plaquant la basse, une octave en Fa, de la main gauche.

    Ils jouèrent les deux premières minutes sans problème. Quelques passages difficiles les ébranlèrent mais ils ne lâchèrent pas. La salle de musique du conservatoire s’emplit de leur art.

    Au bout de dix minutes ils arrivèrent à bout du premier mouvement de ce morceau titanesque. Essoufflés, fatigués et ruisselant de sueur ils se regardèrent fiers d’eux-mêmes. Des applaudissements les tirèrent de leur rêverie et ils cherchèrent la source de ce bruit.

    - Bravo ! C’était grandiose. Mais ton attaque du Mi, Tsumetai était un peu trop incertaine. Cela ne doit pas se ressentir. Pareil de ton côté, un peu plus loin tu hésites trop sur certains accords Samuel.

    - Merci Monsieur Hisaishi, répondirent les deux musiciens ensemble.

    Ils enregistrèrent les remarques données par leur professeur et se remirent aussitôt au travail pour se perfectionner.



    - Attends, Saori, je vais chercher le journal juste là.

    Seiya se dépêcha et revint quelques minutes plus tard avec le quotidien. Il regarda la une puis tourna les pages. Un titre attira son attention : « Incidents dans divers conservatoires, toujours inexpliqués. ». Il lut l’article et n’écouta pas Saori parler de l’architecture du grand bâtiment se situant en face d’eux.

    - Dis… Tu m’écoutes ? demanda-t-elle soudain.

    Tiré de sa lecture il tendit simplement le journal à la Déesse après avoir finit les dernières phrases.

    - Qu’est-ce que tu en penses ?

    Elle prit le journal et étudia l’article. Aucun plis n’apparut sur le front de Saori, comparé à celui de Seiya quand il découvrit l'écrit.

    - Je devrais en penser quelque chose ?

    - Oui… enfin non, je ne sais pas. Ce n’est pas grave, que me disais-tu ? enchaîna Seiya en se grattant la tête, toujours préoccupé par le prénom inscrit sur cette feuille de papier : Aki.

    Ils avancèrent vers ce grand bâtiment imposant et Saori reprit ses explications, contente. Après quelques minutes ils décidèrent de se promener dans un des grands parcs de la ville. Ils changèrent de trottoir, bien encombré à cette heure de la journée.

    Ils passèrent sous le portique et marchèrent le long de diverses fleurs, qui déversaient un merveilleux parfum. Un sentiment bucolique les emplit tous deux. Quand ils virent une grande libellule bleue argentée ils se regardèrent pour se prévenir l’un l’autre. Ils rirent quelques secondes après. En s’esclaffant ils se frôlèrent les mains et se contemplèrent gênés.

    La journée continua comme si de rien n’était, sans encombre.



    Encore une fois d’accord? demanda Tsumetai épuisée.

    Si, d’accord. Une fois, après on s’arrête OK On n’est pas des machines Tsumetai, dit Samuel en riant.

    Elle rit aussi et reprit son sérieux pour démarrer. Après cette nouvelle session ils arrêtèrent. Ils se félicitèrent et Tsumetai rangea son violon.

    Prêt pour demain ? dit le pianiste.

    Bien sûr ! Et toi ?

    Un peu stressé, mais ça va.

    N’y pense pas. Dis toi simplement que tu es libre, et que la musique est une fenêtre sur ce que tu as de plus précieux.*

    Il sourit et cela lui réchauffa le cœur de voir que sa partenaire avait la même conception de la musique que lui. Ils continuèrent à échanger avant de quitter le conservatoire. Il faisait déjà nuit dehors. La montre de Tsumetai indiquait 22 heures 37. Le concours débuterait environ vers 15 heures et ils passeraient les derniers. Une place assez dure à tenir mais ils étaient confiants. Samuel proposa de raccompagner Tsumetai, celle-ci accepta gênée. Le jeune garçon habitait à l’opposé de l’hôtel où séjournaient la disciple et son Maître.

    Ils discutèrent de musique et du concours avant de se séparer. Français tous les deux ils se séparèrent en se faisant la bise.



    - J’appelle Hazu Ashimoto au violon et son support, Yushi Kajime au piano. Les suivants préparez-vous !

    Les musiciens s’avancèrent sur la scène. L’assemblée discutait en attendant le début du morceau. Saori dit aux autres que le passage de leur amie ne tarderait pas à arriver. Tous se turent quand les musiciens démarrèrent. Le son du violon emplit toute la salle. Puis le piano commença. Ils arrivaient à se synchroniser mais certains passages étaient complètement en désaccords. Depuis les coulisses Tsumetai et Samuel regardaient leurs adversaires s’escrimer sur leur partition.

    Ils ne gagneront pas… commença la jeune fille.

    Non, tu as remarqué toi aussi ?

    Oui. Ils ne sont pas faits pour jouer ensemble. Avec personne. Ce sont deux solistes.

    Ce qui expliquent leur moment de désharmonie complète. Ils sont suffisamment doués, nous ne sommes pas choisis au hasard ici, pour s’accorder à certains moments mais pas assez pour l’être tout le long du morceau.

    Je suis d’accord. Regarde la violence avec laquelle elle attaque les notes. Elle n’accueille pas la musique, elle la chasse, se désespéra Tsumetai en observa sa concurrente.*

    Dans la salle, le jury prenait déjà des notes. L’un soufflait, l’autre mangeait. Un attendait le prochain passage sans se cacher. Le public semblait apprécier mais sans plus. Le charme n’opérait plus. Le pianiste s’arrêta sur une fausse note, la dernière du morceau, ce qui lui valu un regard meurtrier de sa partenaire. Le juré qui bâillait allégrement durant la prestation raya sans aucun état d’âme leurs noms de sa liste, avec un sourire mesquin.

    Le chauffeur de salle reprit immédiatement la parole en saluant la performance des deux candidats. Quand la fille passa le rideau elle estampilla directement son acolyte en lui disant que tout était de sa faute. Ils se prirent la tête jusqu’à leur loge où ils continuèrent de se crier dessus.

    - J’appelle à présent Tsumetai… e-heum, Tsumetai et son partenaire… Aki.

    Seiya se releva immédiatement dans son siège comme si un insecte l’avait piqué. Tsumetai se retourna vers Samuel et celui-ci vit de l’incompréhension dans son regard.

    C’est moi Aki, sourit-il. Je suis français et en France on m’appelait Samuel. Tu vois réellement un Japonais m’appeler Samueru ? ria-t-il.*

    Elle rit et s’exclama :

    - Let’s go Samueru !

    Ils se dirigèrent vers la scène. Seiya avait le regard braqué sur celle-ci. Le présentateur qui s’impatientait les rappela. Quand il les vit arriver, bougon il lança le top départ.

    Samuel/Aki s’installa à son piano et prépara ses mains sur le clavier ainsi que son pied sur la pédale. Tsumetai posa son violon sur son épaule et inspira bien fort.

    - Nous allons vous jouer le premier mouvement de la Neuvième Sonate, nommée, "Kreutzer", de Beethoven. Nous allons vous partager le meilleur de nous-mêmes. Nous espérons que cela vous plaira.

    Après cette déclaration elle regarda Aki qui lui sourit. Détendue elle attaqua le morceau en douceur. Le jury se pencha pour mieux observer ce début de prestation.

    Les notes s’élevaient dans le conservatoire, le public les écoutait captivé. Les notes du piano les plongèrent dans une douce mélancolie. Quand les doigts d’Aki touchaient le piano, à chaque note enfoncée, Seiya ressentait quelque chose en lui. Quelque chose de bizarre, de connu et en même temps il n’arrivait pas à clairement savoir ce que cela était. Un bruit sourd se fit entendre, rompant quelque peu le charme. Par la suite il fut communiqué qu’un projecteur s’était détaché. Cela ne perturba pas les musiciens.

    Plus le morceau avançait, sans aucune fausse note, plus Seiya le ressentait. Il ne pouvait décrocher son regard d’Aki. Vers la fin du morceau il ouvrit grand les yeux. Il avait comprit, il savait. Il l’avait clairement perçu. Quand Aki frappa la dernière note, avec son index, Seiya sut. 

    - Tu as senti ? lâcha-t-il à une Saori ravie qui applaudissait aussi fort qu’elle le pouvait.

    Il se rendit alors compte qu’il n’avait pas vraiment prêté attention à ce qui se passait. Il voyait le public debout pour applaudir les musiciens, le jury même faisait l’honneur de se tenir debout pour montrer leur approbation. Ses amis étaient tous levés, alors il en fit de même.

    - Nous avons rarement vu ça, merci pour une telle prestation jeunes gens ! le présentateur s’extasiait devant eux.

    Un des jurés prit la parole grâce au microphone qui leur avait été donné. Il salua la performance et ne put cacher son contentement.

    - Il est rare de voir des musiciens si doués. Surtout à vos âges, alors n’arrêtez jamais de jouer. Pour vous, et pour nous. Vous savez mêler violon et piano à la perfection. Merci.

    Tsumetai avait les larmes aux yeux devant tant de compliment et avant même que Aki n’ait eu le temps de se lever, elle lui sauta au cou.

    On a réussi !

    On est les meilleurs, chuchota-t-il discrètement avant d’ajouter : nous sommes encore sur scène, pourrais-tu me relâcher, s’il te plaît.*

    Elle le lâcha instantanément et se retourna gênée vers le public. Elle fit des grands gestes de remerciement puis se dirigea avec Aki vers les coulisses. Maintenant ils devaient patienter pour les résultats. Il y avait eu six passages. Quatre des six binômes pourrait participer pour le deuxième tour. A la fin du concours seul deux violonistes seraient prit par cette école prestigieuse, ainsi qu’un pianiste, seulement si ces talents sont reconnus par l’ensemble du jury. Cela arrive relativement rarement.

    Dans le public Seiya était toujours bloqué sur la même pensée. Il se tourna vers Saori et lui tapota le bras. Elle le regarda et sans qu’elle ait eu le temps de dire quoi que ce soit Seiya prit la parole :

    - Tu as ressenti ?

    - Quoi ?

    - Mais tu sais ! Quand il jouait, tu l’as ressenti ?

    - De quoi est-ce que tu…

    - Son cosmos ! dit-il d’une voix blanche.

    - Son…

    Saori regarda le Chevalier avec étonnement. Elle secoua la tête et elle ne put répondre, le public fut prié de sortir de la salle. Il devait attendre les résultats dans le hall avec les musiciens. Tout s’enchaîna rapidement, ne laissant pas à Seiya l’occasion de débattre plus amplement avec Saori. Tout le public se pressa dans le hall et attendit les résultats dans un capharnaüm incroyable.

    Les Chevaliers, leur disciple et la Déesse retrouvèrent Tsumetai et Aki. Tout sourire, ces derniers discutaient de leur performance et de l’avis du jury. Aki parlait en faisant délier ses doigts et en les mouvant comme s’il jouait encore, ce qui faisait rire Tsumetai.

    Seiya regardait attentivement Aki. Celui-ci, se rendant compte du regard du châtain, se sentit plutôt mal à l’aise. Le Chevalier prit à l’écart la Déesse et lui demanda ce qu’elle en pensait. Du coin de l’œil elle observait le pianiste. Seiya lui expliqua son raisonnement : le prénom Aki ; l’article dans le journal où était recensé divers accidents dans des conservatoires avec unique point commun que cet Aki jouait ; tout à l’heure un projecteur s’était effondré ; les accidents se produisaient quand il jouait du piano. D’après sa théorie il en concluait que du cosmos se libérait sans qu’il le sache. Et enfin, il était certain d’avoir ressenti le cosmos du jeune homme.

    Saori interpréta chaque hypothèse et fait et finit par croire Seiya. Il avait peut-être raison après tout, elle aussi avait ressenti une sorte de pouvoir sous-jacent durant le concours. Elle fut interrompue par le public qui hurla l’arrivée des jurés. Ils fixèrent les résultats sur un panneau de liège et se reculèrent. Chaque candidat avança dans le calme avec son partenaire. Deux violonistes et deux pianistes se tapaient dans les mains, eux avaient réussis. Un binôme partit rapidement, la violoniste en pleurs, huée par son pianiste. Ils restaient trois binômes qui n’avaient pas lu leur résultat.

    Tsumetai et Aki commencèrent à stresser. Ils avaient deux chances sur trois d’accéder à la prochaine étape, mais un tiers de risque d’échouer. 

    Un jeune homme trapu s’avança et regarda sa position. Il sourit et pleura de joie, sautant dans les bras de sa partenaire. L’étau se resserrait autour d’eux. Un seul et dernier couple pourrait se qualifier.

    Tsumetai se plaça lentement devant le panneau de liège et chercha son nom. Elle ne le trouva pas et son cœur sombra dans sa poitrine. Ses yeux s’humidifièrent et des larmes commencèrent à rouler sur ses joues. Aki la rejoint rapidement, il comprit.

    Leurs amis relâchèrent leurs épaules, tendues par l’attente. Ils n’avaient pas réussis. Le rêve de Tsumetai s’arrêtait ici.

    Aki serra fort la violoniste et releva la tête vers le panneau. A côté les deux derniers concurrents en comprirent qu’ils étaient qualifiés et partirent dans une danse de la joie.

    - Ahahah !

    Brusquement Aki se mit à rire à gorge déployée. Tsumetai releva la tête, soudain confuse. Il lui montra la liste qu’elle avait regardé, il fit glisser son index en haut de la feuille : « PARTICIPANTS RECALES ». Son visage s’illumina et elle regarda alors la deuxième fiche, qu’elle découvrait. Elle avait pour annotation « PARTICIPANTS ADMIS ». Leur prénom s’étalait en lettre capitale. Elle pleura de plus belle en riant à son tour.



    * ces dialogues sont entièrement en français. Tsumetai et Samuel/Aki sont Français, alors ils se parlent très souvent entre eux en français.



    Délire by me :

    Saori : On peut savoir pourquoi j’ai des hallu, et que je vois Thief partout ?

    Thief : Je savais que je marquais les esprits, Déesse !

    Seiya : Et moi depuis quand je lis le journal, même que ?

    Aki : Visiblement je vous marque pas mal aussi *sourire pervers*

    Tsumetai abattant son poing sur le crâne d’Aki : Mais c’est pas bientôt finit les conneries, nous parlons de musique ici !

    Thief : Non, nous parlons de moi *rire machiavélique*

    Aki : Et de moi aussi ! *:D*

    Tsumetai abattant ses poings sur la tête d’Aki et de Thief : On se calme, ici ! Melody, porte ta plume et assume tes personnages !

    *Melody s’enfuit toujours plus loin*



    Co-auteur intervient :

    - Elle s’enfuit encore, les gars.

    Personnages : Par où ? Par où ?

    - Là, à droite !

    Personnages poursuivent Melody. Melody hurlant «  Mais cassez-vous, lâchez moiiiiiii ».

    - Mais c’est quoi cette fiction… où je suis encore tombé moi ? ‘Bécile…*



    * trouverez-vous à quel manga je fais un clin d’œil ? ;)



    Voix-off : Ces délires partent vraiment en sucette…

     


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