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Par CureMelody78 le 22 Août 2015 à 13:11
Bonjour, je reviens avec une nouvelle Fanfiction sûr Saint Seiya appelée "Aratanaru kibō". Vous y retrouverez nos Chevaliers de Bronze, ainsi que leurs disciples contre les forces du Mal. j'espère qu'elle vous plaira et vous suivrez leurs passionnantes aventure. CureMelody78
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Par CureMelody78 le 22 Août 2015 à 13:15
Cette histoire se déroule après la terrible guerre sainte qui avait opposée les Chevaliers d’Athéna aux forces d’Hadès. Tous les chevaliers crurent que Seiya allait mourir puisqu’il fut frappé par la dernière attaque d’Hadès. Rapatrié à l’hôpital de la fondation, Saori tenta alors de le ramener à la vie avec le puissant cosmo de la déesse Athéna.
A partir de ce moment, Saori et les Chevaliers du Dragon, d’Andromède, du Cygne et du Phoenix, patientèrent mille jours et mille nuits. Tandis que tous leurs espoirs semblaient perdus, Seiya commença à revenir à lui, lentement. Ses camarades se précipitèrent auprès de lui :
- Seiya! Seiya ! Comment te sens-tu ? questionnèrent tours à tours, Shiryu, Hyoga, Shun, Ikki et pour finir Saori.
Seiya mit un moment avant de répondre car il était encore surpris de s’en être tiré.
- C’est étrange, comme si une douce voix m’avait réveillé d’un long et horrible cauchemar, murmura-t-il.
Aussitôt sa phrase finie, un long silence s’installa dans chambre d’hôpital où il avait été installé.
Les Chevaliers exprimèrent leur joie de le voir se réveiller enfin, certains doutant qu’il puisse encore se réveiller. Ikki lui fit un léger signe de la main, sans toutefois prononcer un mot. Saori, qui n’avait pas pris part à toute cette effervescence, demanda aux Chevaliers (tous sauf Ikki qui s’était déjà éclipsé aux toilettes) de bien vouloir quitter la pièce. Ils s’exécutèrent en gratifiant de regards et de gestes de la main leur camarade alité avant de sortir attendre dans le couloir.
Saori s’assura que la porte de la chambre soit fermée, puis balaya la chambre du regard juste au cas où. Elle s’avança en plongeant ses yeux dans ceux hagards de Seiya. Il ne semblait pas avoir complètement récupéré, voire même désorienté.
Silencieusement, Saori se plaça près du lit du Chevalier Pégase. Elle se pencha pour déposer un baiser sur la joue du jeune châtain tout en lui caressant doucement les cheveux. Elle lui murmura un timide et léger « je t’aime ». Les joues du jeune homme prirent une teinte rosée, ses pupilles se rétractèrent légèrement, et il reprit contact avec la réalité. Avait-il bien entendu ? Il n’en croyait pas ses oreilles, il avait le souffle court.
- Sa…Saori ? demanda-t-il dans une voix qui se voulait forte mais qui se brisa, révélant ses émotions mitigées. Je …
Saori déposa son index droit sur les lèvres délicates de Seiya, lui intimant le silence. Puis rapidement, elle quitta la pièce sans réussir à établir un nouveau contact visuel avec lui.
Une fois sortis, Hyoga, Shun et Shiryu discutèrent dans le couloir qui desservait la chambre de leur ami. La discussion portait sur Shun, qui fut l’hôte d’Hadès pendant un certains temps. Ils lui posèrent plusieurs questions mais ce sujet restait sensible, alors il essayait de contrôler une colère qui montait en lui. Shiryu s’en rendit compte, et changea de sujet :
- Que pensez-vous faire maintenant ?
- Pour ma part, je pense retourner en Sibérie et m’installer là-bas. Je reviendrai de temps à autres pour vous voir, bien sûr.
- Quoi ? Tu comptes partir comme ça et nous laisser ainsi qu’Athéna ? s’inquiéta Andromède.
- Ce ne sera que temporaire, et puis je ne compte pas partir de suite. Pas après le réveil de Seiya. Pour Athéna, j’ai son accord puisque c’est elle qui me l’avait demandée pendant le sommeil de Seiya.
- Mais quand même ! Imagine si une nouvelle force nous attaque, s’angoissa Andromède. – Peut-être Shun, peut-être, mais je pense que nous seront tranquilles un moment. Et puis ne faîtes pas des enfantillages, je ne partirai que dans quelques jours, et ma décision est prise. Vous savez comment me joindre au pire, le cosmo ça sert aussi à cela !
A ces mots, le Dragon annonça :
- Dans ce cas, je vais repartir aux Cinq Pics.
Les autres hochèrent la tête acceptant la nouvelle.
- Personnellement je ne partirai pas du Japon, les gars. Ni Ikki. Nous en avions discuté, nous voulons passer du temps ensemble D’ailleurs… il est où lui ?Shiryu et Hyôga regardèrent à droite puis à gauche. Ils n’avaient plus vu le Chevalier du Phœnix depuis qu’il était parti aux toilettes. Ils allèrent jusqu’aux commodités qui se situaient au bout du couloir.
Arrivés devant la chambre de Seiya, ils virent Saori assise sur une rangée de siège qui faisait face à la porte. Elle avait les joues en feu, et respirait rapidement.
- Saori, tout va bien ? demanda Shiryu en s’approchant vivement d’elle.
Les autres l’imitèrent et l’observèrent, en attendant une réponse.
Les yeux dans le vagues, elle répondit que oui, avant de se reprendre. En quelques secondes plus rien ne laissait paraître un quelconque trouble. Elle releva la tête et les comtempla.
- Où est Ikki ? s’enquit-elle.
- … aux WC, répondit le Cygne.
Saori prit la parole :
- Seiya se sent mieux, je lui ai déjà dit au revoir, vous pouvez y aller. Je crois qu’il vous attend.
- Très bien, merci Saori, dit Le Dragon.
Les Chevaliers se relevèrent et se dirigèrent vers la porte. La main sur la poignée, Le Cygne ouvrit la porte ce qui surprit Seiya. Il se tourna vers eux le visage souriant.
Tous les amis du garçon alité passèrent lui dirent au revoir. Cela le réconfortait. Sa vie repartait, comme une nouvelle chance. Il espérait sortir vite de l’hôpital et profiter de ses amis. Et pouvoir parler à Saori… à la pensée de ce nom il sourit béatement, sans réellement comprendre pourquoi.La porte se referma sur Andromède. Les garçons rejoignirent Saori et commencèrent à partir quand ils se retournèrent alarmés par des pas pressés.
- On ne t’a jamais dit qu’il ne fallait pas courir dans un hôpital ? Tu déranges tout le monde ! s’exclama Saori à l’adresse de Ikki.
- Oui, je suis désolé ! dit celui en ralentissant immédiatement. Vous partez ? Seiya est toujours là ? ajouta-t-il en indiquant la porte de la main.
- Nii-san, tu veux qu’il parte où dans son état ?
Ikki marqua une pause, se maudissant intérieurement de sa stupidité et rentra avec une brusquerie mal contenue dans la chambre de Seiya.
Ce dernier sursauta dans son lit, le fil de ses pensées troublé. Il arborait encore un sourire stupide quand Phoenix le regarda. Il se reprit immédiatement et retrouva une certaine contenance avant de lui faire un signe de la main.
- Je suis venu te dire au revoir, dit le Chevalier en remarquant le rouge qui gagnait les joues de son ami alité.
« A quoi pensait-il ? » pensa Ikki.
- C’est gentil, merci, balbutia Seiya.
Ils échangèrent deux trois mots puis Phoenix s’en alla en gratifiant Seiya d’un léger sourire. Ce dernier le lui rendit, puis il s’enfonça dans son lit et se plaça pour dormir. Il ne put s’empêcher de penser une dernière fois à la déesse.
« Suis-je amoureux ? Qu’est-ce qui m’arrive, c’est tellement… inconnu pour moi. Je ne sais pas où j’en suis. C’était tellement soudain, je… », il s’endormit avant d’aller au bout de ses songes.
Le groupe sortit de l’hôpital et se sépara. Les frères rentrèrent ensemble, tandis que les autres partaient seul.
Saori arriva devant sa grande demeure. Epuisée de cette longue journée riche en émotion, elle se remémora ce qu’elle avait fait. Elle avait fait ce qu’elle avait voulu faire durant la guerre. Elle aurait tant voulu l’embrasser… Ce désir lui brûlait l’estomac, mais elle s’y était refusée. Impossible. Elle n’osait pas. Et lui, que voulait-il ? Elle l’avait pris au dépourvu. Elle s’était contentée de presser ses lèvres sur ses joues, et d’apposer son index sur ses lèvres roses.Elle secoua la tête, et poussa la grille du portail. Elle gravit les marches de sa maison et ouvrit la porte. Elle retira ses chaussures et enfila des chaussons. Elle gagna sa chambre dans le silence et s’étala dans son lit.
Les joues rouges, elle pensait à Seiya. Elle poussa un long soupir, amena un oreiller sous sa tête et s’installa en chien de fusil. Elle s’endormit rapidement.
Délire by me :
Le groupe : C’est quoi cette histoire!?
Melody avec un grand sourire : Hé bien cette histoire c’est votre histoire mes chéris.
Seiya et Saori : Pourquoi nous avoir mis dans cette situation !?
Melody en rigolant : Car sinon ça n’aurait pas été drôle !
Le groupe soupirants : Espérons que ce sera moins la catastrophe la prochaine fois
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Par CureMelody78 le 22 Août 2015 à 13:19
Après un sommeil agité, dans lequel Saori voyait différentes versions d’un même cauchemar qui la taraude depuis quelques semaines, la déesse se réveilla le front poissé de sueur. Les yeux écarquillés, une main sur sa bouche grande ouverte, l’autre sous son sein, au niveau du cœur, elle essayait de reprendre son souffle. Après quelques minutes, ses respirations se firent plus distantes. D’un geste rapide elle se leva de son lit, sur lequel elle s’était endormie la veille. Elle traversa sa chambre et s’engagea dans le couloir sombre et silencieux, tentant au mieux d’éloigner les horribles images qui résidaient dans son esprit.
« Il est réveillé, il est là, il n’y a plus rien à redouter. », se répétait-elle en boucle dans sa tête. Elle se glissa dans la cuisine et attrapa un verre dans un placard. Une fois rempli, elle le portait à ses lèvres. Elle inclinait sa nuque, faisait ainsi couler le liquide vital dans sa bouche, quand brusquement le visage crispé de douleur de Seiya s’imposa sur ses rétines. Voir le corps du châtain se tordre de douleur et s’immobiliser la seconde suivante pour toujours ; rentrer dans la chambre du Chevalier Pégase et entendre ce long son strident qui sonne comme un glas, un cruel « 0 » pour seul affichage de rythme cardiaque sur le moniteur ; Seiya lâchant son dernier souffle sans qu’elle ne soit là pour lui dire adieu ; son ami mourant avant qu’elle n’ait pu lui révéler ses sentiments. Et soudain, un immense sentiment de solitude parcourant le corps de Saori, comme dans ses pires songes, la fit tressaillir. Elle en lâcha son verre, qui vint se briser à ses pieds, oubliant d’avaler. L’eau coula sur ses orteils froids, le liquide se rependant entre les débris de verre.
Elle trembla sans pouvoir se contrôler, sentant les larmes couler sur ses joues. Tourmentée, elle faillit s’écrouler au sol, dans le verre mais se rattrapa de justesse au marbre du plan de travail. Le souffle court elle tentait de reprendre ses esprits. « Il est vivant, il s’est réveillé. Tout va bien. ». Il fallu une dizaine de minute à la déesse pour stopper les pensées morbides qui la hantaient et contrôler les battements de son cœur.
Son sang froid récupéré, elle s’écarta des restes du verre et chercha un balai pour nettoyer. Elle épongea l’eau puis se servit un nouveau verre, qu’elle bu d’une rasade. Elle s’écarta, entra dans le séjour baigné de lumière – « Tiens, il fait jour ? » – et s’affaissa dans le canapé clair. Elle soupira profondément.
Après quelques minutes où elle n’émit aucun son, Saori se leva et parcourra sa grande demeure. Elle poussa une porte qui donnait sur la salle de bain dans laquelle elle fît couler l’eau dans la baignoire avant de se dévêtir. De la buée se forma rapidement sur le miroir de la chambre. Quand le bain fut prêt elle se glissa dans l’eau chaude et relaxante.
Ses pensées vagabondèrent vers Seiya… elle pensait au temps qu’il devrait passer à l’hôpital… un an et demi. « Je serai là tout au long de cette année… il ne sera jamais seul. ».
Au même instant, à l’hôpital, Seiya se réveilla en sursaut, son corps musclé recouvert de sueur. Son cœur s’emballa, et le moniteur avec. Il serrait fort ses poings, tentant de se calmer. Ce qu’il venait de rêver – ou cauchemarder –, l’avait empli d’une certaine frayeur : voir Saori mourir. Pas après sa révélation de la veille. Son cœur le tiraillait encore trop pour qu’elle ne meure avant qu’il ait pu répondre de manière positive ou négative face à cette déclaration. Et puis il ne voulait pas qu’elle meure tout court.
A bien y réfléchir, Saori l’avait peut-être prit au dépourvu hier quand elle l’avait embrassé – à cette pensée, ses joues s’empourprèrent et il ne pu réprimer un sourire – mais il savait depuis longtemps comme il la considérait. Enfin, il en était pratiquement certains. Derrière la déesse il voyait la vraie personne qu’elle était. Derrière cette puissance, et ce cosmo impressionnant, il voyait la fille qui le rendait heureux. Pourquoi n’avait-il pas réagi hier ? Sortir du sommeil l’avait profondément marqué, et peut-être cela expliquait-il son manque de réaction.
Il fallait qu’il répare cela. Mais il ne pouvait pas bouger d’ici, ordre du médecin. Les séances de rééducation, psychothérapie, psychomotricité et de kinésithérapie commenceront demain, et elles dureront un long moment. « Plus d’un an, si j’ai bien compris. Rester ici pendant un an… J’espère qu’elle viendra me voir souvent… Je crois que… que...
Je l’aime. »
Quelques semaines après le début des rééducations de Seiya, Hyôga partit en Sibérie s’entrainer sans relâche afin d’améliorer ses attaques. Il aidait les villageois aux tâches quotidiennes telles que la chasse, la pêche et coupage des bûches. Il habitait la maison qu’occupait avant lui son maître. Il passait régulièrement à l’endroit où avait coulé le bateau, qui contenait le corps de mère où dorénavant il ne pourrait plonger pour aller lui déposer une rose comme il le faisait avant. C’était une vie assez simple mais à la fois belle et triste.
Malheureusement, jamais il ne se serait douté de la tournure que prendrait les événements.
Quant à Shiryu il partit peu après le Chevalier du Cygne en direction de la Vallée de Rosan où Shunrei l’attendait. Il remplaça le Chevalier De La Balance pour veiller sur les Cinq Pics et sur son armure afin de trouver un disciple capable de porter l’amure d’or.
Le couple avait tout pour être heureux, mais quelque chose tracassait Shiryu depuis son départ du Japon mais il ignorait la cause de ses tourments.
Malgré l’évidence que cela avait pour Shun, il dû insister lourdement pour que son grand frère reste au Japon afin de partager quelques moment entre frères ainsi que pour veiller sûr Athéna. Une pierre deux sushis, comme dit le dicton !
Bien loin de la Terre sur le Mont Olympe, Artémis, déesse de la Chasse et de la Lune, en compagnie d’Aphrodite, déesse de l’Amour et de la Sexualité, observaient les moindres faits et gestes de la déesse Athéna qui aidait le Chevalier Pégase à manger dans sa chambre d’hôpital.
- On dirait bien qu’Athéna est tombée amoureuse de ce… misérable humain, cracha Artémis. Elle m’insupporte ! Pourquoi elle ? Pourquoi tout fonctionne pour elle ?
- Que veux-tu, c’est elle. Il n’y a pas plus de raison que celle-ci, deary. Elle m’agace.
- J’ai envie de lui tordre son joli cou, qu’elle serait beaucoup moins belle pour le coup !
- Je serais ravie de t’aider, répondit Aphrodite.
Un silence suivit cette remarque. Puis Aphrodite reprit :
- Mais bien sûr… qu’en dis-tu ? Et si nous lui… tordions le cou ?
Elle partit d’un rire qui fit trembler la petite bulle de brouillard qui leur permettait de voir Athéna. Les yeux d’Artémis s’allumèrent d’une étincelle vorace et referma instinctivement sa main sur son accoudoir, comme si elle attrapait son arc pour chasser sa proie.
- Te moquerais-tu de moi, Déesse ?
- Non, susurra Aphrodite, je suis on ne peut plus sérieuse, deary.
Le visage d’Artémis s’illumina d’un vaste sourire sombre, tandis que celui d’Aphrodite se plongeait dans de noir dessein. Son cerveau bouillonnait tandis que sa compagne jubilait sur place.
- Quand y allons-nous ? demanda Artémis d’une voix blanche, pensant à ce qu’elle préparait à son ennemi.
- Pas de précipitation, deary. Soyons stratégique. Et puis tu connais le dicton : Patience vaut mieux…
- Je me fiche des dictons, Déesse. Mène moi au combat. Si j’étais forte en stratégie je serais cette punaise. Or je suis douée pour la Chasse, et quand j’ai repéré ma proie, elle ne s’échappe pas.
- Alors je serai une Athéna de substitution pour toi. Nous serons prêtes à agir dans quelques temps mais d’abord envoyons quelques uns de nos protégés sur place. Pour voir quelles sont leurs capacités. Qu’en dis-tu, deary ? proposa Aphrodite.
- Très bien. J’ai ce qu’il nous faut. Une de mes nouvelles recrues dotée d’une rare puissance et une d’une envie de sang peu commune. Le Hope Eater.
- Huuum, je vois qui il est et effectivement c’est un bon choix, deary.
- Et toi, qui comptes-tu envoyer ?
- Mon petit Heart Thief fera parfaitement l’affaire.
Les Déesses se levèrent et unirent leurs mains.
- Maintenant ? demanda Artémis.
- Maintenant, deary. Je déclare cette représentation ouverte.
Elles prononcèrent une invocation en grec ancien et l’air se refroidit immédiatement. Un sifflement strident déchira la mélopée entrainante de leur voix. Un geyser rose sortit du sol, projetant des gerbes de liquide coloré partout autour. Un vent venu du ciel souffla fort.
Quelques secondes passèrent avant qu’une immense silhouette se détache de ce tourbillon d’air. A côté, une jambe sortit de la colonne rosée. Les deux nouveaux venus se présentèrent devant leur invocateur respectif.
- Hope Eater, murmura Artémis satisfaite.
Un colosse de deux mètres de haut s’inclina. De la mousse poussait sur son corps, dans son dos une énorme hallebarde, des écorces d’arbres sur ses bras, une ceinture cachant des dizaines de lames. Il fit vibrer toute la structure autour d’eux, d’immense colonne grecque, quand il prit la parole :
- Maîtresse, que dois-je faire pour servir à vos desseins ?
- Patience, mon jeun ami, patience.
Il se renfrogna, et recula doucement en inclinant la tête.
- Heart Thief, déclara Aphrodite en caressant le visage de son invocation. Tu m’avais manqué, deary.
Heart Thief s’avança, ce qui fit s’entrechoquer ses multiples lames, aiguisées et prêtes à l’emploi. Pas très haute, mais fine et élégante, l’invocation salua sa Déesse.
- Que puis-je pour vous, ma Déesse ?
Sa voix fluette se perdit entre les respirations de Hope Eater.
- Vous devrez trouver plusieurs personnes. Approchez-vous et mémorisez vos victimes, dit Aphrodite en faisant un large mouvement de la main, désignant la bulle de brouillard. Vous irez les trouver et les affronterez. Ils seront bientôt réunis, attendez le bon moment pour frapper. Prenez les au dépourvu et testez leur force. Compris ?
- Oui, ma Déesse.
- Tels sont vos désirs, Maîtresse ? demanda Hope Eater.
- Tels sont-ils.
- Bien.
Ils fermèrent les yeux quelques secondes avant de disparaître, comme aspirés par la Terre. Puis tout redevint calme.
- Plus d’eau, Seiya ? demanda Saori.
- Oui, un peu s’il-te-plaît, répondit l’intéressé en tendant son verre.
Elle le prit et alla dans la petite salle de bain de sa chambre. Elle revint après pour l’aider à boire. Il avala doucement, sa pomme d’Adam roulait dans sa gorge. Une goutte coula à la commissure de ses lèvres. Saori posa le verre sur la petite tablette au dessus du lit de Seiya et essuya l’eau qui s’était échappée. Elle garda son pouce au coin de ses lèvres quelques secondes, avant d’enlever sa main, gênée de ce contact. Ses joues s’empourprèrent et elle se tourna pour pas que le Chevalier ne puisse le voir. Seiya porta son regard sur la chevelure de Saori, et sourit. Lui aussi avait les joues en feu.
- Merci, dit celui-ci.
- De… de rien, répondit-elle.
Elle alla à la fenêtre et ferma les rideaux, il se faisait tard. Mais elle savait que la seule chose qu’elle faisait c’était gagner du temps. Du temps pour que le feu de ses joues disparaisse. Mais elle n’arrivait pas à se calmer. Durant cette année et demi, elle passa tout son temps avec Seiya, à l’aider. L’aider à avancer, rendre sa rééducation plus légère. L’aider à ne pas déprimer. L’aider à comprendre le nouveau monde qui s’ouvrait à lui, elle se souvenait de la panique qu’il avait eu à découvrir un téléphone portable sur sa table de chevet. L’aider à être aussi. Mais elle s’aidait elle, surtout, tout en souffrant toujours un peu plus. Elle pouvait passer beaucoup de temps avec Seiya, mais elle souffrait de ne pouvoir lui avouer ses sentiments. Cela la dévorait.
Seiya regarda Saori faire le tour de son lit et fermer les rideaux. Il adorait l’avoir à ses côtés. Depuis un an et demi elle l’aidait chaque jour à avancer, sans elle il n’en serait pas là aujourd’hui. C’était certain. Elle l’avait soutenu, elle lui avait apprit à connaître ce nouveau monde de technologie. Elle lui apportait chaque jour de la force, de la joie et l’envie d’avancer. Mais depuis tout ce temps, il n’avait réussi à lui parler de ses sentiments. Rien, il avait peur, lui le Chevalier de Pégase. Il ne comprenait pas ce sentiment, c’est ça qu’on appelle l’amour ?
Une énorme explosion retentit, tirant le Chevalier de ses rêveries. Saori traversa la pièce, et un vent de tous les diables s’engouffra dans la chambre. Tellement fort que le lit de Seiya fut décalé par le souffle. Saori percuta le mur si fort qu’elle s’effondra de tout son long. Seiya réagit à l’instinct et descendit du lit pour la rejoindre. Quand il l’eu atteinte quelque chose lui attrapa le pied et le fit voltiger à travers la pièce. Il se rattrapa de justesse au reste du sol de sa chambre. Il était à deux doigts de tomber dans le vide. La scène aurait était comique, lui en robe d’hôpital, nu en dessous, si sa vie n’était pas menacée.
Soudain, il ne pensa plus à lui, mais à Saori et il hurla sans se retenir :
- Saori !
Seul un cri effroyable lui répondit et du sang vola partout dans la chambre.
Délire :
Seiya rougissant, gêné : Pourquoi je porte encore cette robe ?
Melody : Parce que … le Japon !
Seiya : Maiiiiiiiiiiis !
Saori : Ne te plaint pas, ce n’est pas toi qui a ce monstre baveux au dessus de toi !
Seiya : La grande Déesse a peur ?
Saori : Chut, il est moche. Je n’aime pas les moches.
Seiya : Très bien j’arrive ma Déesse !
Melody chuchotant : Je ne me sens pas du tout exclue de cette conversation…
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Par CureMelody78 le 22 Août 2015 à 13:26
Reprenant possession de ces moyens, Seiya remonta sur le reste du sol de sa chambre saccagée. La moitié de la pièce était arrachée, on pouvait voir des barres de fer s’échapper du béton, des débris de verre, du sang partout et un énorme monstre au dessus de la Déesse. Il s’élança vers Saori, qui n’émettait plus un son. Le silence était atroce.
Soudain la créature feula, se redressa et recula. Il arma son énorme pied pour écraser la jeune fille comme une noix. Seiya sauta sur son cou et lui planta ses doigts dans les yeux. Du sang s’échappa des plaies fraîches. À la guerre comme à la guerre.
La réaction du monstre fut immédiate : son pied retomba au sol, un cri guttural résonna de sa gorge et il recula vers le mur, déterminé à éradiquer l’intrus sur son dos. Mais aveuglé, il lui était difficile au monstre de se déplacer. Seiya relâcha sa prise, toucha le sol et passa entre les larges cuisses velues de son adversaire. Une fois face à lui il remarqua la traînée de sang qui partait de sa gorge et qui descendait jusqu’à ses cuisses.
Se pourrait-il que, selon un fol espoir, le sang sur les murs appartiennent à ce démon ?, pensa Seiya.
Il adressa un puissant coup de poing dans le thorax du monstre qui recula jusqu’à tomber, plongeant vers le sol. Seiya n’attendit pas d’entendre le dernier soupir de son adversaire, il rejoignit Saori. Inconsciente, elle respirait doucement. Il la secoua et elle reprit contenance.
Ses paupières papillonnèrent puis elle se releva d’un coup, pensant à la créature.
- Qu’est-ce que s’était que ça ? s’exclama-t-elle en regardant la chambre de Seiya.
- Je n’en sais rien, répondit son ami. Il nous en voulait personnellement en tout cas !
Un bruissement de feuille au dehors les interpella. Ils se relevèrent instinctivement. Ils se penchèrent vers le vide et le visage de Saori perdit ses couleurs.
- Oh non... pas Elle, soupira la Déesse. Tout mais pas Elle !
- Qui ?
- Revêt ton Armure ! Vite, pas un instant à perdre.
Elle attrapa le bras de Seiya et le traîna dans les couloirs de l’hôpital, qui bizarrement ne résonnait pas de cris de patients terrorisés. Ils prirent l’ascenseur au bout du couloir et descendirent au rez-de-chaussée. Ils sortirent par les portes automatiques et le froid leur mordit le visage.
- Ton Armure ! Avant qu’Elle n’arrive !
Comme en écho à ses paroles, une masse rose apparut en face d’eux, marchant de manière détachée, tel un top modèle. Silhouette fine, rose, rehaussée de dix centimètres par des talons aiguilles, panoplie de lames, rien ne manquait.
- Heart Thief, lâcha Saori d’une voix chevrotante. Presqu’aussi forte qu’une Déesse mais pas totalement. Pourquoi es-tu là ?
- Bien le bonsoir, Déesse Athéna. Ma visite vous dérange-t-elle ? J’en suis navrée. Oh, mais cette robe vous sied à ravir cher Chevalier. C’est tout à fait... risible, euh viril.
Seiya rougit en se rendant compte de la vision pathétique qu’il offrait. Il écarta les jambes et appela dans la nuit :
- Vient à moi, Armure de Pégase ! Illumine la nuit de ta puissance, défend la Déesse et remplie ton Devoir !
Un léger vent flotta puis la frêle robe bleue pâle disparu dans une vive lumière. Les cheveux châtains du garçon s’ébouriffèrent, une armure se dessina grossièrement avant de se distinguer nettement. Elle se forma sur le corps musclé du Chevalier, qui avait plus d’allure à présent.
- Comme c’est charmant, Chevalier Pégase, observa Heart Thief. Dois-je avoir peur ?
- Tu n’as pas répondu à ma question, Thief.
- Pourquoi suis-je ici ? Aucune importance. Amusons-nous plutôt. Il me semble que vous avez rencontré mon ami là-haut - elle indiqua avec l’index la chambre dévastée pour preuve - et vous l’avez amoché. Mais regardez ! Il est là !
Il y eut un moment de flottement, Seiya et Soari regardèrent autour d’eux sans comprendre.
- Voulez-vous de l’aide, Déesse Athéna ? Il est juste...
- Aaaah ! hurla Seiya.
Frappé dans le dos par un énorme pied il vola sur plusieurs mètres.
- Seiya ! cria Saori.
Elle jeta un regard noir à Hope Eater qui souriait de ces innombrables chicots.
- Comment ? souffla le Chevalier à terre.
Malgré l’Armure de Pégase le choc fut rude. Il se releva vite et se prépara pour un nouveau coup.
- Qui es-tu ?
- Moi ? demanda le golem en se montrant du doigt. Hope Eater, pour vous desservir Chevalier.
- Trêve de politesse Eater. Dépêches-toi de t’occuper de lui. Je me charge d'Athéna. Seras-tu à la hauteur Déesse ? ajouta Heart Thief à l’adresse de Saori.
Saori regarda Seiya qui, d’un mouvement de tête entendu, lui fit comprendre que tout allait bien pour lui. Légèrement soulagée elle se tourna vers Heart Thief prête à en découdre.
- Qui vous envoie ? demanda Saori.
- Vous savez poser les bonnes questions Déesse, celles auxquelles vous n’aurez aucune réponse, répondit Heart Thief.
Cette dernière s’élança sans autre forme de procès. Elle attrapa le manche d’une longue lame bien aiguisée. Elle en prit une seconde dans l’autre main.
Saori modela son cosmos, se préparant à toute éventualité.
Avec grâce Heart Thief glissa sur le côté droit de Saori, et tournoya. Saori s’accroupit rapidement, et sentit une lame, puis deux lui passer au dessus du crâne. En s’écartant, elle vit quelques mèches roses tomber au sol. Elle regarda ses cheveux un instant puis reporta son regard sur son ennemie.
- Déesse, aviez vous rendez-vous chez le coiffeur ? susurra Thief.
- Mes cheveux ne sont rien. Ils ne m’apportent aucune énergie durant un combat. Tu veux savoir ce qui m’aide réellement ? Mon cosmos.
Saori s’élança droit devant elle, esquivant une estocade de la part de Thief. La Déesse se mit à courir et glissa au sol. Thief partit à sa suite et plongea sur elle, les lames prêtes. Lentement, Athéna se releva, tranquille.
- Alors, Déesse, vous rendez-vous ? Avez-vous compris que vous ne pourrez pas m’échapper ? demanda Thief en s’approchant.
Heart commença à amener ses bras, mis en arrière pour accélérer sa course, vers l’avant. Mais elle se stoppa net, brusquement la Déesse se retourna, envoyant voleter ses cheveux en face de Thief qui recula d’un pas surprise par ce coup de fouet improvisé. Sans attendre, Saori répandit son cosmos depuis sa main, d’une telle force qu’elle éblouit son adversaire. Thief ferma les yeux et se concentra immédiatement au son qu’émettait son ennemie. Mais la Déesse, plus vive que jamais, abattit son poing dans le thorax de Thief qui vola au loin. Un bruit d’os qui craque s’éleva dans l’air.
Saori approcha doucement de sa victime et écouta attentivement. Elle entendit un sombre gargouillis. Elle descendit son regard vers le corps de Thief. Elle décrivit le ventre qui se soulevait au rythme des respirations irrégulières, le sang s’échappant de la plaie la blessure, une pierre s’enfonçant profondément dans la cage thoracique, la bouche remplie de sang, les yeux hagards.
- Comment ? demanda mollement Thief, en crachant du sang qui ruissela le long de son cou.
- Quand je me suis jetée à terre, j’ai ramassé un caillou. Puis tu connais l’histoire. Une stratégie nécessaire si je voulais te mettre hors d’état de nuire temporairement et rapidement.
- Dée…sse, … brillant. Pardonnez-moi, je … reviendrai.
Une lumière rose émana de la blessure de Thief, d’abord faible puis vive. Une substance rose, épaisse, se répandit sur son corps, des pieds jusqu’à son visage souriant et ses yeux vides. La masse visqueuse devint de plus en plus petite jusqu’à disparaître.
Puis un rire féroce retentit dans le ciel. « Je reviendrai. » Ces paroles firent froid dans le dos à la Déesse.
Remise de ses émotions elle chercha Seiya des yeux. Son visage se crispa, elle tendit le bras et hurla.
Seiya pivota la tête vers Hope Eater après avoir fait signe à Saori. Il cligna des yeux et ne vit plus son ennemi.
- Où es-tu Eater ? lance-t-il.
Il fut projeté en avant si rapidement qu’il ne se sentit pas décoller du sol. Il fonçait droit sur un des murs d’enceinte de l’hôpital. Il se protégea le visage de ses avant bras qu’il plaça en croix. Juste avant de rencontrer la pierre il fut stoppé par une main qui lui enserra le crâne. Surpris, Seiya baissa quelque peu les bras et ouvrit la bouche :
- Hope … ?
- Eater ! beugla ce dernier en écrasant la tête de son ennemi dans le mur avec une telle violence que la paroi se fissura sur plusieurs mètres.
- Seiya, non ! hurla une voix féminine qui se perdit dans la nuit.
Hope Eater lâcha le crâne du Chevalier, reculant vivement de quelques mètres, et celui-ci s’affaissa lentement le long du mur. Quand ses genoux touchèrent le sol, Seiya roula sur un parterre de fleurs rouges aménagées. Pas de sang ni d’éclat d’armure ne se répandirent autour de lui.
- Eater ? demanda le susnommé. Vous n’êtes pas mort ?
Seiya, sonné, ne répondit rien.
- Non, il ne l’est pas.
Eater braqua son regard vers l’endroit d’où provenait la voix et vit Saori se placer entre le Chevalier et lui.
- Déesse, dois-je présumer que Thief est morte ?
- Elle est bien plus puissante que tu ne sembles t’en rendre compte.
- Qu’importe… Du coup vous devenez ma priorité.
Sur ces mots il s’élança sur Athéna qui se décala au dernier instant. Une seconde de trop et elle serait sans doute allongée par terre inconsciente. Elle se retourna sans perdre une seconde et appliqua sa paume sous l’aisselle de Hope Eater. Celui-ci décolla pour s’écraser plus loin. Elle s’élança à la suite de son ennemi.
Celui-ci disparut de son champ de vision et réapparut juste à ses côtés. Surprise elle voulu reculer, trop vite pour son talon qui se fendit. Elle s’effondra juste avant qu’un uppercut de Eater n’ait pu l’atteindre. Avec son autre pied, elle le frappa au niveau des abdominaux en libérant une quantité forte de cosmos comme elle l’avait fait précédemment. Son corps quitta la terre ferme pour se diriger droit vers Seiya.
- Non ! Seiya !
Si Eater lui tombe dessus… se maudit-elle.
Elle se déchaussa avant de se mettre à courir vers le Chevalier. La tête baissée elle fonça droit devant elle. Depuis combien de temps se battaient-ils ? Une heure ? Moins ?
Saori releva la tête et vit un Eater projeté près d’elle à vive allure. Accompagné d’une myriade de lumière vive il s’écrasa au loin avant de disparaître complètement.
- Que ? Quoi ?
Elle comprit immédiatement en voyant devant elle un Seiya debout, essoufflé, en posture du Météore de Pégase. L’instant suivant il s’effondra de ton son long et roula sur le dos. Elle couru à lui.
Quand elle arriva à ses côté elle vit son visage en sueur, illuminé d’un petit sourire étrange. Les yeux vides regardant le ciel, il sombra doucement dans l’inconscience.
- Seiya ? Seiya !
Un grondement sourd se fit entendre au dessus d’eux.
Encore un ennemi ? pensa Saori désespérée.
La pluie tomba soudainement à verse. L’eau ruisselait sur le visage de Seiya donnant l’impression qu’il pleurait de joie… ou de peine.
Délire by me :
Thief furieuse : Pourquoi devrais-je me faire éliminer de la sorte ? Si facilement ? Pour qui me prenez-vous ?
Eater : Eater…
Thief à Eater : Si tu n’as rien de mieux à dire, laisse la parole aux professionnels, veux-tu ?
Seiya : Et moi, à la sortie de l’hospice, je me bouffe un mur, on en parle ?
Saori : Me péter ma plus belles paires d’escarpins on en discute ou non ?Melody : Mais on se calme oui ?! Qui c’est qui commande ici ? C’est bibi, alors coucouche panier les personnages de fictions. Pourquoi y a que moi qui me tape un casting pareil, je vous jure c’est plus ce que c’était…
Co-auteur marque le coup :
- Quoi ? Il faut que je dise un truc moi aussi ? Ah… Euh… Rogue est trop kawaii ! … Quoi c’est pas la même fiction ? Bah… rah j’me casse. M’saoule… *marmonne*
Melody : Reviens ici, ne me laisse pas ces énergumènes en colère je…
- Débrouille toi ! ‘Ma claque de ces rigolos en jupette…
Groupe en colère : Melody ! Reviens ici tout de suite ! (Seiya lance un caillou… et se rate.)
Voix-off : Souvenez-vous, l’amour entre les auteurs et leurs personnages est primordial… mais bon, c’est vrai que Rogue est kawaii ! Quoi ? Non ? Bah j’me casse aussi… *marche loin, loin…*
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Par CureMelody78 le 22 Août 2015 à 14:42
Un bruit sourd martelait un coin de ma tête. Si fort que j’en avais mal. Mal dans tous le corps que je me sentais plisser les paupières instinctivement. De l’eau ruisselait sur ma peau. De plus loin, j’entendais un battement régulier. Comme deux marteaux piqueurs, les sons se chahutaient et me remplissaient totalement. Je suffoquais, je ne pouvais plus respirer. J’avais mal, à chaque battement. Je ne pouvais plus…
- Oui ? demanda une voix grave.
Son interlocuteur lui répondit rapidement.
- Quoi ? Je vous laisse même pas deux ans, et voilà ce qu’il se passe. Vous êtes impossibles… Oui je rentre de suite… Non je n’ai pas fini son entrainement mais je sens en mon disciple une grande puissance…
- A quel point ?
- Je lui confierai ma vie. Autant que je vous la confierai à vous.
- Je suis fière de ton disciple, Shiryu-san.
- Merci, Saori-san. Nous arrivons le plus vite possible.
- Parfait, faîtes attention.
Shiryu raccrocha et se tourna vers son disciple. Il rencontra son regard et dit :
- Nous devons rentrer.
- Déjà ?! Mais maître, je n’ai pas fini mon entraînement !
- Depuis quand me réponds-tu ?
- Veuillez m’excusez, Maître.
- Prends tes affaires, nous partons sur le champ. Je t’expliquerai le pourquoi du comment en route. Dépêchons-nous, Takenoko.
Takenoko regarda son Maître et hocha la tête affirmativement.
Tout était noir. Aucune lumière ne transparaissait dans la pénombre qui m’entourait. Les ténèbres qui me cernaient me dévoraient de l’intérieur. J’étais de feu et de glace. Je brûlais dans mes chairs et mon corps subissait l’assaut de la pluie froide et pernicieuse. Elle s’insinuait dans mes pores jusqu’à rencontrer les flammes noires qui me léchaient les cellules. Mon corps fumait. J’étais là, spectateur, sans défenses. Puis le son dans ma tête s’abattit à nouveau, me faisant paniquait. Plus de souffle, plus de…
- Oui, Hyôga ? Oui, c’est Saori…
La Déesse expliqua la situation au Chevalier du Cygne.
- Comment va Seiya ?
- Son état est stationnaire, mais il a l’air plongé dans un coma que les médecins décrivent comme « léger ».
- C’est-à-dire ?
- Qu’il ne devrait pas tarder à se réveiller.
Saori baissa les yeux. Elle se tourna et contempla le jeune homme allongé dans la chambre d’hôpital neutre.
- Qu’est-ce que vous ne me dîtes pas, Déesse ?
Saori se mordit la lèvre inférieure et se tourna à nouveau vers la fenêtre. Il faisait nuit, et seules quelques faibles lumières illuminaient l’entrée de l’hôpital.
- Tu as toujours été perspicace, Hyôga. Il souffre, dit-elle dans un souffle. Je le sens.
- Ne vous en faîtes pas, tout ce passera bien. Tsumetai et moi arriverons dans deux jours.
- Comment va Tsumetai ?
- Son entrainement avance bien. C’est une bonne recrue. Je suis fier de vous présenter mon disciple.
- J’en suis honorée. A bientôt, Hyôga.
Après les politesses, Saori raccrocha et s’approcha du lit de Seiya. Elle posa le cellulaire sur la table de chevet du Chevalier.
- Pourquoi as-tu utilisé tant de puissance ..? demanda-t-elle en soufflant doucement.
Elle écarta la mèche châtain qui barrait le front du jeune homme et déposa un léger baiser. Une larme roula sur sa joue et tomba sur celle de Seiya. Sans la voir, elle se releva, prit le téléphone et composa un nouveau numéro. En faisant le tour du lit elle prit la parole :
- Moshi moshi ? Shun-san, Saori desu.*
Elle franchit la porte de la chambre en continuant de parler.
Je sentis une épine de glace perforer ma joue. Tout disparaissait en moi, tout s’échappait. Je me sentais complètement vide. Dans la nuit je pouvais voir mon âme, comme un phare. Malgré le bruit de martellement qui me paralysait, une nouvelle force m’attirait vers l’avant. Force, ou peur ? Peur de ne jamais revoir une lumière ? J’avançais timidement, à tâtons. Le martellement se faisait incessant, plus fort. Jusqu’à me faire chuter.
Je soufflais longuement, sans pouvoir reprendre mon souffle. Je me relevais au prix d’un grand effort. J’étais surpris de la proximité de cet orbe lumineux. Je tendis le bras et soudain la lumière se troubla, changeant de forme. En quelques secondes je me voyais moi-même me faisant face. Je tendais à nouveau la main et effleurais ses doigts. La projection fut aspirée immédiatement et je sentis une vive douleur en moi s’insinuant depuis ma tête.
Soudain je faisais face, les jambes écartées et je hurlais tout ce que j’avais. Et d’un coup un poids immense s’échappa de moi. Mon corps s’effondra vide. Les yeux fermés je ne voyais plus rien, le battement me craquait les tympans, le martellement me déchirait les marteaux. Le froid me faisait suffoquer.
Je sentis un étau de feu me brûler les lèvres.
- Quelque chose de nouveau ? demanda une voix inquiète.
- Rien de neuf depuis deux jours, mademoiselle Kidô.
Saori souffla profondément, et ses yeux devinrent luisants de larmes. Sa gorge la piquait et sa tête la tournait. Allait-il se réveiller ou resterait à nouveau dans le coma plus de trois ans ? Elle ne pourrait pas revivre cela.
Elle rentra dans la chambre et se dirigea vers le lit de Seiya. Elle lui prit la main et regarda ses paupières closes, son visage enfantin. Les larmes de Saori se répandirent sur ses joues en feu sans qu’elle ne s’en rende compte. Une larme tomba sur la joue de Seiya, encore. Cette fois-ci elle la vit et l’essuya rapidement, maladroitement.
Soudain elle fut prise d’une envie folle. Elle se pencha doucement, incertaine.
Il est endormi… Il ne se souviendra de rien…
Avec une légère pression, ses lèvres rencontrèrent celles du jeune homme. Elle ferma les yeux, elle se sentit apaisée immédiatement. La pièce tangua puis elle se souvint qu’il pouvait se réveiller à n’importe quel instant. Elle se releva, les joues rougies par ce baiser volé.
Elle contempla Seiya et le vit plisser les paupières. Elle essuya rapidement du revers de la main le reste de ses larmes et lâcha :
- Seiya ? Tu m’entends ?
- Bonjour, pourriez-vous m’indiquer la chambre de Seiya… commença une voix fluette.
- Laisse-tomber, Tsumetai, je connais le numéro de sa chambre. Tu viens ?
- J’arrive. Désolé du dérangement ! ajouta Tsumetai en direction de la jeune femme de l’accueil.
Seul un regard froid lui répondit. Elle détourna la tête rapidement et reprit son travail sans un mot. Tsumetai emboita le pas de son Maître avec un léger pincement au cœur. Elle pressa le pas derrière lui, qui avait repéré quelqu’un, tout en passant d’une main à l’autre l’étui de son violon.
- Ne m’aviez-vous pas dit qu’on l’avait changé de chambre, car l’ancienne était… disons… à moitié détruite ? demanda Tsumetai.
- Si, mais Saori m’a transmit le nouveau numéro.
L’élève acquiesça et suivit son Maître qui avançait sur de lui.
- Ah vous êtes là ! dit Shun qui parla plus vite que Hyôga.
- Ca fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, Shun. Comment vas-tu ? Ton disciple n’est pas avec toi ? demanda le Cygne.
- Je vais bien et toi ? Non, mon disciple est allé chercher des canettes de thé au distributeur. Si j’avais su je lui en aurai demandé plus que deux. Et toi, où est ton disciple ? demanda Andromède en regardant partout autour de son ami.
- Je vais bien, merci ! Ne t’en fais pas. Présente-toi, Tsumetai.
- Bonjour Shun-san, Chevalier d’Andromède. Je suis Tsumetai, disciple de Maître Hyôga du Cygne.
Tsumetai salua le Chevalier.
- Oh, quelle surprise ! Bienvenue parmi nous, jeune demoiselle.
- Maître ! Maître, dit une petite voix derrière Shun. Me voilà, tenez, prenez une… oh !
Quand l’élève de Shun réalisa la présence du Chevalier et de la jeune fille, elle écarquilla les yeux de surprise. Elle devint rouge et se rangea immédiatement dans le dos de son Maître. Ce dernier se mit à rire, il avait l’habitude de sa timidité.
- Présente toi donc, Iona.
- Je… je… Iona… je m’appelle Iona… disciple du Chevalier Andromède, Shun-san. Pardon…
Shun sourit face à la nouvelle venue.
- Bonjour, Iona-ch…
- Iona ! Iona c’est toi ? demanda Tsumetai.
Iona se pencha précautionneusement et leva le regard vers la jeune femme. Ses yeux s’éclairèrent et un sourire s’illumina sur son visage.
- Tsumetai ! Je suis… si contente de te revoir.
Tsumetai voulu lui faire un câlin, mais elle savait qu’il n’en était pas coutume au Japon. Elle lui rendit son sourire et ajouta que pour elle aussi, c’était un plaisir de la retrouver.
Elle s’éloignèrent des Chevaliers et se mirent à discuter.
- Tu sais où sont les autres ? demanda Shun.
- Ton frère arrivera demain d’après ce que je sais. Et Shiryu dans la soirée, des difficultés à passer la frontière. Des problèmes de douane, il me semble.
- Pourquoi cela ne m’étonne pas de lui ? souffla son interlocuteur.
Ils échangèrent quelques minutes puis demandèrent aux filles de les suivre. Ils s’engagèrent dans les escaliers et entreprirent de rejoindre la chambre de Seiya.
Un étau brûlant me broyait doucement les lèvres. Elle quitta brusquement ma bouche et par une force nouvelle j’ouvris les yeux. Et…
- Seiya ? Tu m’entends ?
Le Chevalier avait les yeux grands ouverts, hagards. Perdu, il se rappela les événements récents. Tout lui revenait comme une claque, comme tout ce qu’il avait vécu pendant son inconscience.
- Seiya ? demanda la voix chevrotante de la Déesse. Tu m’entends ?
Il ouvrit la bouche mais rien ne vint sur l’instant. Alors il serra la main de Saori pour qu’elle comprenne que oui, il l’entendait. Il revenait doucement à lui et avait encore les lèvres en feu, même s’il ignorait pourquoi.
Une vive douleur l’assaillit au crâne, à nouveau le martellement reprenait. Il plissa les yeux et comprit, en dehors de ce monde de ténèbres, qu’il s’agissait de la pluie contre la vitre. Que les battements qui le déchirait n’était rien d’autre que ceux de son cœur. Au vu des yeux mouillés de la Déesse, il imagina que l’épine de glace sur sa joue devait être une larme. Mais l’origine de la chaleur sur ses lèvres restait un mystère.
- Qu’est-ce que je fais ici ? demanda le jeune homme.
- Après la bataille, tu t’es effondré, annonça Saori. Tu as utilisé le Météores de Pégase et tu t’es évanoui.
- Normalement je tiens plus longtemps que cela, ria-t-il doucement. Je n’étais peut-être pas prêt pour ça.
- C’est ce que je me suis dis.
Ils se regardèrent quand soudain on toqua à la porte. Saori se retourna et ouvrit. Son visage s’illumina en voyant Shun, Iona, Hyôga et Tsumetai.
Elle fit les présentations des disciples à Seiya, puis ils discutèrent dans le calme. Plus tard dans la soirée Shiryu se présenta dans la chambre accompagné de son disciple, ils avaient pu prendre un vol plus tôt ce qui expliquait leur présence. La venue de Takenoko, troisième disciple féminine, ne surprit plus. Ils en rirent gentiment. Les filles se reconnurent et échangèrent sur ces retrouvailles.
- Déesse ? demanda Tsumetai.
- Oui ?
- Tous les disciples des Chevaliers viennent de la Fondation ? enchaîna Takenoko.
- Tout à fait, pourquoi ?
- Vous… vous connaissez le nom de… l’autre disciple ? finit Iona.
- Bien sûr, elle s’appelle Hageshi.
Les filles blêmirent instantanément.
- Maître ! Attention !
Une explosion retentit dans la nuit et un épais nuage de fumée se répandit. Des sirènes de voitures retentirent dans le noir.
- Maître !
La voix féminine appelait dans le noir.
- Maî… aah !
La jeune femme fut projetée en arrière et cogna contre un mur. Elle s’affaissa sur elle même et ne se releva pas.
Délire by me (avec du recul) :
Shiryu (énervé) : Pourquoi je me retrouve coincé à la douane, MOI ?
Takenoko : Eh moi je suis pas là peut-être ?
Shiryu : Chut, j’essaye de comprendre…
Takenoko : Alors là, on a le temps !
Shiryu (lance un regard assassin) : On se calme, ma petite !
Melody (chuchotte) : plions bagages, il est temps de fuir ! Une grève ça suffit, pas deux ! Après j’ai les syndicats au cul moi…
Co-auteur intervient :
- Eh les gars, elle se tire ! Rattrapez la !
Melody : Salaud ! Pourquoi tu … Ah ils arrivent !
- Pourquoi ? Pour venger Rogue ! Mouahaha ! *regard diabolique* Je m’aime…
Melody s’enfuit en courant.
- S&T : Détruire Melody, détruire Melody…
Voix-off : Euh les gars, elle est de l’autre côté…
*Ils se retournent* Détruire Melody, détruire Melody…
*Moshi moshi, Saori desu : Allô allô, c’est Saori.
**Nous prévenons dès maintenant que nous ne connaissons pas la distance qui sépare la gare et l’hôpital, nous nous en excusons.
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